Ventoux 2013Sur une idée folle lancée par mes potes de Courir A Vergèze, je me suis lancé dans ce défi.

Voilà déjà 3 ans que notre assos de course à pied effectue cette ascension et comme ils ne font pas les choses à moitié, c’est par le coté le plus dur : Bédoin. Et cette année j’ai décidé d’en être.

Cela commence début juillet par l’acquisition d’un vélo de route sur le bon coin.

Puis, va falloir s’y mettre et quand je vois les récits de ceux qui l’ont fait, ça ne me rassure pas du tout. Certains parlent de 1500 km avant de pouvoir prétendre monter le Géant de Provence.

Mais bon, mes potes me rassurent et il s’agit de faire la montée pas de faire un temps.

Je fais quelques sorties sur les petites bosses du coin pour changer un peu de la course à pied mais ça parait bien dérisoire par rapport à ce qui m’attend.

Le RDV arrive le 4 août, nous serons une bonne douzaine pour l’occasion.

L’angoisse d’échouer me fait même éviter l’échauffement et attaquer directement l’ascension avec Ben.

Nous partons vraiment cool sur les premiers kilomètres, ça va tranquillement jusqu’à Saint-Estève… puis l’enfer commence.

Une route à 9% de moyenne dans la foret sans un moment de répit pendant 10 kilomètres. Ca fait longtemps que j’ai mis mon plus petit développement à savoir un 38×26.

Je souffre mais je m’accroche, pas mal de coureurs me passe mais je ne les calcule pas, au contraire ça me motive à continuer. Les collègues de club me passent également…

Enfin j’arrive au Chalet Reynard à 1440m d’altitude. J’avais prévu de m’arrêter ici mais le vue du Ventoux et le fait qu’il reste 5 kilomètres…je continue, je ne veux pas lâcher la possibilité de monter d’une traite…

La pente se fait plus douce ici, je retrouve quelques forces. Le photographe me mitraille avant de me glisser sa carte, je guette chaque borne kilométrique, chaque kilomètre est une victoire qui me rapproche du but…

Mais à nouveau, la pente s’accentue, je passe le col de tempêtes puis c’est la panne. Je cale, plus rien dans les jambes, je suis obligé de m’arrêter pour m’alimenter. Je prends 2 barres énergétiques et 10 minutes plus tard je repars enfin pour terminer les 800m manquants…

Temps total : 2h20′.

J’ai réussi ce défi de fou malgré ma préparation inexistante…dommage que ma négligence au niveau alimentation me coûte cet arrêt.

Je saurais retenir la leçon.

Nous nous arrêterons dans la descente pour un pique-nique bien mérité, et profiter d’une météo exceptionnelle.

Vidéo de notre ascension :