Oenotrail du lunellois, 23km.

Pas envie de repartir sur l’hivernatrail cette année, donc mon choix c’est porté sur cette course que je n’ai jamais faite. Annoncé comme trail, finalement cette course n’a rien d’un trail : parcours roulant, ravitaillements nombreux, c’est plutôt une course nature. Mais du coup, je pars avec des chaussures cramponnées et une réserve d’eau, pas l’idéal, dans cette configuration.

Le temps est couvert…mais sans pluie. Tiens, je me répète de semaines en semaines. Je pars sur un tempo type semi mais le départ étant commun entre le 12km et le 23km, difficile de se situer. Quelques raidillons viennent pimenter ce début de course, rien de vraiment dur. L’allure est bonne et je boucle…la première boucle plutôt frais.

Nous repassons sur la ligne de départ et partons pour une deuxième boucle…qui n’a rien à voir avec la première. Celle-ci est encore plus roulante et je me retrouve très vite seul car beaucoup de concurrents devant moi faisaient visiblement le 12km. A ma grande surprise, un spectateur m’annonce…5ème. Je pensais être devant mais là, c’est carrément incroyable. Ma vitesse est bonne, sans plus car ces derniers temps je n’ai fait que du court, alors 23km, je ne fais pas le fou.

En tous cas, ça me motive à insister un peu plus même s’il reste encore du chemin jusqu’à la ligne. Derrière moi, quelques concurrents ne sont pas loin, il ne faudrait pas leur donner l’espoir de me reprendre.

Le parcours entre le vignes est plutôt sympa et toujours aussi roulant. Je commence à envisager une belle perf, mais j’oublie de reprendre un gel après l’heure de course, et je vais commencer à accuser le coup vers le km 20. Je prends un gel maintenant en espérant qu’il ne soit pas trop tard car les jambes sont de plus en plus lourdes… J’ai beau m’employer, rien n’y fait, ma vitesse décline. Je compte les kms restants et croise les doigts pour ne pas être repris. C’est dur, très dur bien que totalement plat et un concurrent revient à une dizaine de mètres de moi. Je serre les dents pour ne pas craquer et quand enfin arrive le dernier virage, je garde encore quelques mètres sur mon poursuivant. Ouf, il était temps que ça se termine.

Mais quelle satisfaction de voir mon classement sur l’écran : 5ème de la course, 1er Master 2 en 1h 39′ 50. Enfin cette année j’arrive à remporter ma catégorie même si les cadors n’étaient pas là aujourd’hui. Moi, j’y étais et je ne regrette pas d’être venu !