C’est une course que je voulais faire depuis déjà un moment pour découvrir le festival des Templiers. Je n’avais pas pu la faire l’an dernier pour raisons personnelles mais cette année, je suis bien présent.

J’ai un peu la crainte de ne pas avoir complètement récupérer du TAR mais c’est plus court donc je ne suis pas inquiet. J’arrive à Millau vers 10h pour un départ à 12h10 (1ière vague). J’ai le temps de trainer un peu au salon des exposants mais il ne faut pas rester trop longtemps, c’est très tentant tous ces articles pour le trail malgré les prix…

Temps calme, limite chaud quand je rejoins le sas de départ. Beaucoup de monde, une bonne ambiance, c’est vraiment sympa malgré que je sois sur une « petite » course.

Ca part assez vite devant, je ne m’emballe pas mais garde un bon rythme pour aborder la première montée sans trop de bouchons. Elle arrive vraiment après 5km et c’est déjà du costaud. Presque 500m avec une bonne pente, tout le monde gère cette difficulté où les bâtons sont interdits. Personnellement, je les ai pris avec l’idée de ne pas m’en servir.

A l’arrivée sur le Causse, on longe la corniche avec un beau point de vue, je relance bien sans faire le fou. Rapidement, j’arrive à la descente vers la Cresse. La descente est en ubac, c’est très glissant. Je ne manquerai pas de faire un petit passage sur les fesses sur un freinage mal contrôlé. Au ravito de la Cresse, eau uniquement vite fait…

La 2ème montée sur le Causse est un peu moins sévère que la 1ère, du moins, c’est mon ressenti. Je gère à la marche rapide encore une fois. Je me dis qu’après ces 2 montées, nous aurons fait les 2 tiers du D+, je saurais où j’en suis pour la traversée vers Les Privats. C’est 6km pratiquement plat. Je voulais en profiter pour mettre du rythme mais je vois que j’ai du mal à relancer à chaque fois qu’il faut, c’est un peu ma limite actuelle finalement.

J’arrive au Privats pour un ravito un peu plus conséquent. J’ai une vague idée de la suite du parcours. Cette portion entre Les Privats et Le Cade ne fait que 166m de D+ mais j’ai vu que les moyennes des éditions précédentes étaient basses. Ca laisse augurer de gros passages techniques. En fait, nous sommes de l’autre côté du Causse, toujours en bordure. Et le parcours va naviguer sur ces crêtes dans des portions très techniques. C’est marche pour moi.

Arrivée au dernier ravito à Le Cade. Il reste environ 8km et je suis bien entamé. En fait je suis 247ème au classement mais j’ai du mal à situé les autres concurrents car à cet endroit nous croisons le parcours d’une autre course, gros mélange. Je pars en me disant qu’une grosse descente m’attend avant une grosse montée.

Cette descente vers Massebiau est également bien technique, je gère au mieux, quelques coureurs me passent. Allez, une fois en bas je sais que je vais gérer cette montée comme au TAR, au courage. Et il m’en faudra du courage. On m’avait parlé de la « Pouncho » comme étant terrible. Effectivement, c’est terrible. Pas très long, mais tellement violent dans la pente que je suis obligé de faire des pauses. Et c’est pareil pour tout le monde. Les bâtons ne serviraient à rien ici tellement il faut s’aider avec les mains. En plus, ce versant est plein soleil, il finit par faire chaud. Après la course, je verrai qu’il existe un segment Strava pour ce passage appelé « Le Mur » : 52m de D+ sur 100m !

Enfin en haut, eh bien faut gérer la dernière descente qui n’est pas mal non plus, surtout en fin de course. Je m’accroche pour débouler sur le champ d’arrivée dans une chouette ambiance. C’est vraiment sympa. Tout le monde s’emballe un peu, on relance pour faire genre qu’on a couru tout le temps. Il reste 3 marches pour accéder à l’arche d’arrivée et aie, une maudite crampe à l’intérieur de la cuisse va m’obliger à passer la ligne en marchant. C’est ballot.

Temps final 5h21′. Classement final 284ème (17ème dans la catégorie). Assez conforme à mes espérances venant ici surtout pour découvrir.